L'Opep bannit à nouveau des médias d'une conférence à Vienne
L'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) a une nouvelle fois interdit à plusieurs médias l'accès à un séminaire international prévu la semaine prochaine à Vienne, siège du cartel, selon l'agence Bloomberg.
"Nous sommes très préoccupés par la perspective de l'exclusion de certains journalistes, dont ceux de Bloomberg", a réagi l'agence américaine dans un communiqué consulté jeudi par l'AFP.
"Au nom de la transparence des marchés, nous recommandons vivement à l'Opep d'autoriser les journalistes des organes de presse adéquats à participer" à la conférence, a-t-elle ajouté.
Reuters a indiqué avoir été visé par une mesure similaire, tandis que le Wall Street Journal n'a pas reçu d'invitation non plus, selon une source proche du dossier interrogée par l'AFP.
Parmi les intervenants attendus les 5 et 6 juillet au palais Hofburg de Vienne, figurent le prince saoudien et ministre de l'Energie Abdelaziz ben Salmane, le patron du géant britannique pétrolier BP Bernard Looney ou encore la commissaire européenne à l'Energie Kadri Simson.
Le ministère autrichien des Affaires étrangères, qui sera présent à l'événement, s'est refusé à commenter la décision de l'Opep, mais "a saisi l'occasion pour souligner que la liberté de la presse était une pierre angulaire de toute société démocratique", dans une déclaration à l'AFP.
Le service de presse de l'Opep n'avait pas réagi dans l'immédiat.
Les mêmes médias avaient déjà été bannis d'une réunion début juin à Vienne des treize membres de l'Opep, emmenés par l'Arabie saoudite, et de leurs dix alliés conduits par la Russie.
Le secrétaire général de l'Opep Haitham Al-Ghais avait alors défendu "la politique" de l'organisation d'inviter les médias au cas par cas. "C'est notre maison", avait-il argué.
L'Opep, créée en 1960 et siégeant dans la capitale autrichienne, vise à "coordonner les politiques pétrolières" de ses membres pour assurer "des prix équitables et stables aux producteurs".
Elle s'est élargie en 2016 en incluant de nouveaux partenaires au sein de l'Opep+, qui représente 60% de la production mondiale d'or noir.
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