Le pétrole au plus haut depuis novembre après les coupes saoudiennes et russes
Les prix du pétrole accéléraient leur hausse mardi, culminant à leurs plus hauts niveaux depuis novembre, après l'annonce de la prolongation de la réduction de production de l'Arabie saoudite et des exportations de la Russie jusqu'à fin 2023.
Vers 15H45 GMT (17H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 2,34% à 91,08 dollars, peu après avoir grimpé jusqu'à 91,15 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 2,84% à 87,98 dollars, après avoir culminé à 88,07 dollars.
Les deux références mondiales du brut ont ainsi touché leur plus haut prix depuis novembre, après les annonces de l'Arabie saoudite et de la Russie.
L'Arabie va continuer de réduire sa production de pétrole d'un million de barils par jour (bpj) pour "trois mois supplémentaires", d'octobre à décembre, a annoncé mardi le ministère de l'Energie.
Lui emboitant le pas, la Russie maintient la réduction de ses exportations de pétrole de 300.000 barils par jour jusqu'à la fin 2023.
"Cela a été signalé d'une certaine mesure la semaine dernière", rappelle Neil Wilson, analyste de Finalto, "mais le brut fait l'objet de fortes enchères à la suite de cette annonce".
M. Novak avait en effet assuré la semaine passée que les membres de l'alliance Opep+ (l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés), dont la Russie est un chef de file, étaient tombés d'accord sur de nouvelles réductions de production, poussant déjà les prix à la hausse.
Les deux pays ont précisé que ces réductions de production "étaient revues sur une base mensuelle pour décider s'il convient de les approfondir ou de les réduire en fonction des conditions de marché", précise Giovanni Staunovo, analyste chez UBS.
"Cette politique de flexibilité permet à l'Arabie Saoudite de conserver le contrôle du marché pétrolier", affirme-t-il.
Avec ces nouvelles prolongations de réduction de l'offre de brut, les analystes d'UBS prévoient un déficit du marché de plus de 1,5 million de barils par jour au quatrième trimestre de 2023.
"Le marché est désormais tendu", résume Neil Wilson.
Pour l'analyste, l'annonce du leader de facto de l'alliance prouve que les Saoudiens "sont pour le moment assez à l'aise avec ces réductions volontaires de production et veulent que le marché le sache".
Le Royaume avait annoncé sa réduction volontaire de production en juin en marge d'une réunion de l'Opep+, prenant effet en juillet, avant d'être reconduite à plusieurs reprises. La Russie avait suivi à son tour, amputant également une partie de ses exportations.