Le pétrole dans le rouge, production en hausse et demande stagnante
Les cours du pétrole trébuchent vendredi, avec une projection d'offre abondante dans les prochains mois et à cause d'une croissance de la demande ralentie, liée à une consommation chinoise en berne.
Vers 10H05 GMT (11H05 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, perd 1,16% à 71,72 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, chute de 1,18% à 67,89 dollars.
Les rapports mensuels de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) et de l'Agence américaine d'information publiés cette semaine "restent décourageants quant à la consommation de l'année prochaine", rappelle Tamas Varga, analyste chez PVM.
"L'excédent pourrait être encore plus prononcé si l'OPEP+ met en oeuvre ses plans de rétablissement de la production précédemment interrompue", explique John Plassard, analyste chez Mirabaud, en se référant au rapport de l'AIE.
Le ralentissement de la Chine, lestée par une consommation atone et une sévère crise de l'immobilier, plombe la demande d'or noir, les cours de la ressource étant fortement corrélés à la santé économique du géant asiatique, premier importateur mondial de pétrole.
Par ailleurs, depuis la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine, l'or noir a souffert de l'appréciation du dollar, proche de son plus haut niveau depuis deux ans. Le prix du pétrole étant exprimé en dollars, un billet vert plus fort le rend relativement plus cher pour les acheteurs étrangers et contribue à une baisse de la demande.
Le président élu est un fervent défenseur des énergies fossiles et le marché s'attend à des conditions favorables pour les producteurs américains, ce qui conduirait à une offre encore plus abondante de la part des États-Unis.
D'autres pays tels que "le Brésil, le Canada et le Guyana" devraient en outre contribuer à la hausse de la production, explique Jorge Leon, analyste chez Rystad Energy.