Le pétrole dans le vert après un indicateur américain positif

06/08/2024
AFP

Les cours du pétrole évoluent en légère hausse mardi, la publication d'un indicateur américain positif rassurant un peu les investisseurs quant à la santé économique américaine et donc la demande, sur fond de risque géopolitique toujours présent.

Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, prenait 0,16% à 76,42 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 0,18%, à 72,33 dollars.

Les cours repartaient en petite hausse avec la publication lundi d'un indicateur sur l'activité dans les services aux Etats-Unis, qui a rebondi au mois de juillet, faisant même légèrement mieux que les marchés ne le prévoyaient après avoir été en repli le mois précédent.

Cet indicateur économique a rassuré les investisseurs, qui redoutaient une entrée des Etats-Unis en récession après la publication vendredi d'un rapport sur l'emploi pour juillet faisant état d'un refroidissement du marché du travail américain plus important qu'anticipé.

Mais "il ne s'agit pas d'un rebond très important" des prix, a tempéré Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, rappelant que la veille, les deux références mondiales du brut avaient touché leur plus bas prix depuis environ six mois.

"La grande question est de savoir si nous nous dirigeons vers une récession ou non", en particulier aux Etats-Unis, a-t-il expliqué.

"La demande chinoise de pétrole a été faible cette année et si les États-Unis entraient maintenant en récession", les prix du pétrole baisseraient significativement, a poursuivi M. Schieldrop.

John Evans, analyste chez PVM Energy, a également relevé que le risque géopolitique était toujours présent.

Lundi, des roquettes ont été lancées contre une base en Irak accueillant des troupes américaines, faisant des blessés, selon un porte-parole de la Défense américaine.

Cette dernière attaque survient dans un contexte de craintes grandissantes d'une attaque de l'Iran et de ses alliés contre Israël et de conflagration régionale élargie, après les assassinats récents de hauts responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas et du Hezbollah libanais, attribués à ou revendiqués par Israël.

Le président américain Joe Biden a tenu lundi une réunion d'urgence à la Maison-Blanche durant laquelle son chef de la diplomatie Antony Blinken a réclamé un cessez-le-feu dans la bande de Gaza, où la guerre, qui fait rage depuis l'attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre, a entraîné un cycle de violences dans la région.

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