Le pétrole en hausse après les attaques ukrainiennes en Russie
Les prix du pétrole ont continué de monter mardi, poussés par les craintes de perturbations de l'approvisionnement après des frappes sur les raffineries russes.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en mai, a gagné 0,56% à 87,38 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en avril, a pris 0,90% à 83,47 dollars.
Les prix du brut grimpent "en raison des inquiétudes concernant l'offre", ont commenté les analystes d'IG.
"L'intensification des attaques ukrainiennes contre les installations de raffinage russes, ainsi que la révision à la hausse des perspectives de croissance de la demande mondiale cette année, ont contribué à faire grimper les prix", explique David Morrison, analyste de Trade Nation.
Une attaque de drones, imputée à l'Ukraine, a provoqué l'incendie de la raffinerie de Slaviansk-sur-Kouban dans le sud de la Russie, dans la région de Krasnodar, ont indiqué dimanche les autorités régionales.
Samedi, une raffinerie a été incendiée à Samara, à quelque 1.000 km de la frontière ukrainienne, après des attaques de drones.
"Environ 600.000 barils par jour de capacité de production ont été mis hors service à la suite de ces attaques", précise Thu Lan Nguyen, analyste de Commerzbank.
"Cela va faire une différence sur le marché", a renchéri Robert Yawger de Mizuho USA ajoutant que la production russe de brut pourrait aussi être affectée par ces dommages sur les infrastructures, car la Russie manque de capacités de stockage de brut.
Les investisseurs guettent par ailleurs la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi.
Le marché s'attend à ce que la Fed laisse encore ses taux inchangés, et qu'une première baisse, très attendue, soit décidée en juin.
Des taux d'intérêt plus bas sont favorables aux achats de pétrole. Cela "encouragerait l'activité économique, créerait une demande supplémentaire en raison de l'affaiblissement du dollar et, dans le même temps, réduirait le coût des transactions", explique Tamas Varga, analyste à PVM Energy.
A contrario, un environnement de taux élevés a tendance à peser sur la croissance, et donc sur la demande de brut.