Le pétrole en hausse, pas d'amélioration au Moyen-Orient
Les cours du pétrole ont fini en légère progression, mercredi, sur un marché qui ne constate pas d'amélioration de la situation au Moyen-Orient, malgré les pourparlers pour aboutir à une trêve à Gaza.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, a pris 0,78%, clôturant à 79,21 dollars.
Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en mars, il s'est apprécié de 0,47%, à 73,86 dollars.
"Les cours remontent alors que les tensions persistent au Moyen-Orient, ce qui fait craindre pour l'offre", a souligné, dans une note, Susannah Streeter, analyste d'Hargreaves Lansdown.
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a estimé mercredi qu'il restait "de l'espace pour un accord" sur les otages israéliens détenus à Gaza.
Plus tôt, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu avait écarté l'éventualité d'une pause des combats, refusant de "capituler devant les exigences délirantes du Hamas".
Faute d'avancée majeure, les prix de l'or noir "montent une marche à chaque séance", a commenté Stephen Schork, de Schork Group.
Mardi, les rebelles yéménites Houthis avaient de nouveau pris pour cible des navires marchands en mer Rouge, provoquant des dégâts matériels sur un vraquier grec mais sans faire de blessé.
L'agence de presse houthi a rapporté mercredi que les Etats-Unis et le Royaume-Uni avaient de nouveau frappé des cibles du mouvement au Yémen
La progression des cours a été quelque peu entravée, mercredi, par la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks américains.
L'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) a signalé un bond de 5,5 millions de barils des réserves commerciales de brut, soit plus du double des 2 millions prévus par les analystes.
Une augmentation significative des stocks témoigne souvent d'une moindre demande et pèse sur les prix.
Cette variation des stocks d'une ampleur inattendue s'explique notamment par une nouvelle décélération des raffineries, dont le taux d'utilisation est tombé à 82,4%, contre 82,9% auparavant.
Autre facteur, la montée en puissance de la production américaine d'or noir, qui a atteint 13,3 millions de barils par jour, contre 13 seulement la semaine précédente.
C'est un record absolu pour les Etats-Unis, qui avait déjà été atteint fin décembre et début janvier, avant que le passage d'un front froid ne perturbe l'extraction de brut dans certaines régions du pays.
Ce rebond de la production américaine a été relativisé par les opérateurs, l'EIA ayant estimé, dans un rapport publié mardi, que les volumes allaient "décroître légèrement d'ici mi-2024" et ne dépasseraient pas les records actuels avant février 2025.
tu/er