Le pétrole en hausse, soutenu par la bonne nouvelle de l'inflation américaine
Le pétrole a fini en légère hausse jeudi, dynamisé par la bonne nouvelle de l'inflation américaine, qui, en ralentissant, fait miroiter de futures baisses de taux de la banque centrale américaine (Fed), ce qui favoriserait l'activité.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a gagné 0,37% à 85,40 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, est monté de 0,63% à 82,62 dollars.
"Je crois que les marchés sont globalement contents que les frayeurs inflationnistes soient derrière nous", a commenté John Kilduff, analyste d'Again Capital, soulignant "l'intérêt renouvelé des investisseurs" pour différents actifs comme les matières premières ou l'or.
L'inflation aux Etats-Unis, mesurée par l'indice des prix à la consommation CPI, a ralenti plus que prévu en juin, à 3% sur un an contre 3,3% le mois précédent et 3,1% attendu.
Sur un mois, les prix ont reculé de 0,1%, alors qu'ils étaient encore en légère croissance en mai. C'est la première fois depuis 2020 que l'inflation recule sur un mois.
"La Réserve fédérale peut déclarer victoire et assouplir sa politique monétaire qui devrait soutenir l'activité", a ajouté M. Kilduff.
Des taux d'intérêt plus bas sont favorables aux achats de pétrole, alors qu'un environnement de taux élevés a tendance à freiner la croissance économique, et donc la demande de brut.
Autre facteur de soutien des cours, les stocks de pétrole brut se sont de nouveau contractés la semaine dernière aux Etats-Unis, selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA) qui a publié ses chiffres mercredi.
La baisse atteint 3,4 millions de barils en net lors de la semaine achevée le 5 juillet, alors que les analystes tablaient en moyenne sur une hausse.
De quoi indiquer "une demande robuste", expliquent les analystes d'Energi Danmark. "Ces chiffres confirment le sentiment général que le marché a eu au début de l'été", à savoir une demande résiliente.
Cette réduction est d'autant plus remarquable que, lors de la même semaine, la production américaine de brut a augmenté, à 13,3 millions de barils par jour (contre 13,2 millions précédemment), touchant de nouveau un record historique déjà enregistré en début d'année.