Le pétrole en légère baisse, le marché relativise une riposte israélienne

Les cours du pétrole se sont légèrement repliés, les opérateurs relativisant une riposte d'Israël sur les infrastructures énergétiques iraniennes, tout en continuant de digérer des informations sur la faible demande mondiale.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre s'est effrité de 0,04%, à 74,22 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain avec échéance en novembre a lâché 0,27%, à 70,58 dollars.

Les cours de l'or noir se sont quelque peu stabilisés mercredi, après un plongeon la veille dû à la publication d'une information du Washington Post selon laquelle Israël viserait des cibles militaires iraniennes, et non les infrastructures énergétiques, en guise de riposte à l'attaque des missiles du 1er octobre menée par Téhéran à l'encontre de l'Etat hébreu.

"Nous nous attendons à ce que le marché continue de bouger de manière très émotionnelle, en se basant sur les gros titres", a commenté Phil Flynn de Price Futures Group.

Mardi, en séance, Brent et WTI ont atteint des niveaux qu'ils n'avaient plus connu depuis l'attaque, clôturant à 74,25 dollars pour le premier, et 70,58 dollars pour le second.

"Le marché est incertain de la suite des événements", a noté M. Flynn, tout en ajoutant "qu'il restera dans un régime d'échanges étroit" tant que la situation au Moyen-Orient demeurera floue.

Parallèlement, les opérateurs continuent de digérer le rapport de l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui prévoit que la croissance de la demande de pétrole ralentira fortement en 2025 pour atteindre seulement 1 million de barils par jour, soit la moitié du taux de croissance observé en 2023.

Les cours restaient également minés par les mesures et données économiques chinoises annoncées samedi, considérées comme décevantes.

Les importations de brut par la République populaire se sont contractées en septembre pour le cinquième mois d'affilée sur un an, baissant de 7,4% par rapport au mois d'août, selon les données officielles.

Le marché attend également la publication du rapport hebdomadaire de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), publié jeudi.

"Le rapport sera peut-être favorable", a noté M Flynn, "mais il pourrait être affecté par l'ouragan Milton" qui a touché la Floride jeudi dernier, provoquant tornades et inondations et causant d'importants dégâts.

Selon les analystes, la tempête a pu réduire temporairement la demande de pétrole.