Le pétrole en légère hausse, soutenu par le conflit au Moyen-Orient

03/10/2024
AFP

Les cours du pétrole sont en légère hausse jeudi, toujours soutenus par les tensions géopolitiques au Moyen-Orient, qui font craindre des difficultés sur l'approvisionnement iranien.

Vers 11H45 GMT (13H45 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 1,54% à 75,05 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, gagnait 1,74%, à 71,32 dollars.

"Le marché reste inquiet d'une possible réponse israélienne contre l'Iran, qui engendrerait des problèmes d'approvisionnement", explique Matt Britzman, analyste chez Hargreaves Lansdown.

L'escalade militaire des derniers jours entre Israël d'une part, l'Iran et le Hezbollah de l'autre, fait craindre une situation incontrôlable au Moyen-Orient.

Une frappe israélienne sur un centre de secours du Hezbollah à Beyrouth a fait sept morts jeudi avant l'aube, au lendemain de combats au sol dans le sud du Liban.

Le Hezbollah affirme jeudi avoir repoussé une tentative d'avancée israélienne à la frontière dans le sud du Liban, où l'armée israélienne dit mener des opérations limitées et localisées.

Les rebelles houthis du Yémen, soutenus par l'Iran, indiquent de leur côté avoir mené une attaque de drone en Israël.

Malgré ces tensions, les cours du pétrole demeurent contenus et leur hausse doit être relativisée par rapport à la séance de mercredi durant laquelle le Brent a franchi les 75 dollars avant de retomber à l'annonce de stocks américains.

Selon l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), les stocks de brut ont augmenté de 3,9 millions de barils la semaine dernière, contre seulement 1,4 million anticipé par les analystes.

De tels stocks rassurent les marchés sur la capacité de l'économie à résister à un éventuel choc d'approvisionnement.

De plus, le ministre du Pétrole libyen a déclaré dans une interview à Bloomberg que la Libye reprenait la production de pétrole dès jeudi.

L'annonce, déjà attendue par les marchés après la résolution d'une crise politique d'un mois en Libye, devrait réintroduire des centaines de milliers de barils de pétrole par jour sur les marchés.

"Il n'y a pas de menace immédiate pour la disponibilité du pétrole au niveau mondial", résume John Plassard, analyste chez Mirabaud.

En outre, l'Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) a maintenu son plan d'augmentation de la production de 2,2 millions de barils supplémentaires à partir de décembre lors d'une réunion mardi.

"L'Opep+ dispose toujours de capacités inutilisées inhabituellement importantes" et pourrait donc produire encore plus en cas de besoin, souligne Claudio Galimberti de Rystad Energy.

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HARGREAVES LANSDOWN