Le pétrole en légère hausse, tensions renouvelées au Moyen-Orient

12/11/2024
AFP

Les cours du pétrole se redressent pianissimo mardi avec le retour d'un risque de conflit entre l'Iran et Israël, mais restent contenus par la perspective d'une offre excédentaire sur le marché pétrolier dans les mois à venir.

Vers 10H20 GMT (11H20 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en janvier, prend 0,78% à 72,39 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en décembre, gagne 0,81%, à 68,59 dollars.

Les investisseurs "regardent de près l'évolution des tensions entre Israël et l'Iran", notamment avec la présidence à venir de Donald Trump, affirme John Plassard, analyste chez Mirabaud.

Selon le média américain Axios, un proche du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré M. Trump dimanche afin de l'informer "des plans d'Israël à Gaza, au Liban et en Iran".

Le nouveau ministre de la Défense israélien a jugé lundi que l'Iran était "plus exposé que jamais à des frappes sur ses installations nucléaires".

"Nous avons l'occasion d'atteindre notre objectif le plus important: déjouer et éliminer la menace existentielle qui pèse sur l'Etat d'Israël", écrit Israël Katz dans un message sur le réseau social X.

L'Iran fait partie des dix plus grands producteurs de pétrole et possède les troisièmes réserves prouvées derrière le Venezuela et l'Arabie saoudite. Une attaque sur ses infrastructures énergétiques engendrerait des ruptures d'approvisionnement et une forte hausse des prix à court terme.

Les frappes américaines menées lundi contre neuf cibles liées à des groupes soutenus par l'Iran en Syrie "rappellent au marché l'existence du risque géopolitique au Moyen-Orient", estiment les analystes de DNB.

Mais "l'inquiétude persistante concernant la faiblesse de la demande chinoise de brut" limite la remontée des prix de l'or noir, explique Ole Hvalbye, analyste chez SEB.

La Chine, premier importateur de pétrole mondial, est aux prises avec une relance post-Covid laborieuse, lestée par une consommation atone et une sévère crise de l'immobilier, et le ralentissement de son activité économique plombe les cours du pétrole depuis plusieurs mois.

Un excédent de pétrole est attendu pour l'année prochaine, et les rapports de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole) et de l'Agence internationale de l'énergie sur la production d'or noir fourniront cette semaine de nouvelles informations.

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