Le pétrole flanche, prudence avant une semaine riche en données
Les prix du pétrole baissaient légèrement lundi, les investisseurs se montrant prudents avant une semaine riche en rapports sur le marché et décisions de politique monétaire de banques centrales, et toujours préoccupés par les perspectives économiques mondiales moroses.
Vers 12H00 GMT (13H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, perdait 0,38% à 75,54 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, fléchissait de 0,45% à 70,91 dollars.
"Les inquiétudes persistantes concernant l'état de l'économie mondiale ainsi que les désaccords entre les pays de l'Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole, ndlr) sur la stratégie de production pèsent sur le marché", commentent les analystes d'Energi Danmark.
"L'ampleur du repli des prix depuis les sommets atteints après les attaques du Hamas en Israël le 7 octobre est telle" que la prime de risque géopolitique a été complétement effacée, note John Evans, analyste chez PVM Energy, de même que "tous les gains réalisés après que l'Arabie saoudite a entamé sa longue réduction volontaire de la production, qui a débuté en juillet".
Malgré la prolongation de ces réductions jusqu'en mars 2024, et l'amputation de 900.000 barils supplémentaires par d'autres membres du groupe Opep+ (l'Opep et ses alliés), les investisseurs se montrent toujours sceptiques.
La semaine s'avère chargée en données sur le marché, les investisseurs attendant la publication des rapports mensuels de l'Opep et également de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"Il sera intéressant de voir si l'Opep continue d'insister sur le fait que le marché du pétrole est en situation de sous-approvisionnement dans son rapport mensuel", notent les analystes de DNB.
"Il est assez paradoxal que l'Opep accepte de réduire davantage son offre, alors que (le dernier) rapport du groupe sur le marché pétrolier montre une offre insuffisante de 2,7 millions de barils par jour pour le quatrième trimestre et de 1,7 million de barils par jour pour 2024", font-ils valoir.
Côté banques centrales, le marché attend plusieurs décisions de politique monétaire, dont celle de la Réserve fédérale américaine (Fed) mercredi, qui pourrait influer sur le niveau de la demande du pays.
Un environnement de taux élevés dans des pays consommateurs de brut a en effet tendance à peser sur le niveau de la demande, qui est étroitement lié à la croissance.