Le pétrole fléchit, la demande chinoise dans le viseur
Les prix du pétrole sont en légère baisse mardi matin, reprenant leur souffle après plusieurs séances de forte hausse des cours, des données venant de Chine refroidissant le marché quant à la reprise économique du pays.
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juillet, perdait 0,99%, à 76,33 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en juin, abandonnait 0,94%, à 72,47 dollars.
"Les marchés pétroliers (enregistrent) actuellement une correction baissière après trois jours de forte hausse", a expliqué Pierre Veyret, analyste chez ActivTrades.
Les "perspectives économiques incertaines" de la Chine pèsent sur le brut, a noté Tamas Varga, de PVM Energy.
Les exportations chinoises se sont tassées en avril, tandis que les importations ont poursuivi leur repli, pénalisées par une reprise fragile de la deuxième économie mondiale et une demande mondiale atone, selon des chiffres officiels publiés mardi.
Ces indicateurs économiques sont "des signaux d'alarme" pour le marché, même si la demande en brut de la Chine semble avoir repris, allant jusqu'à atteindre des chiffres records en mars, souligne M. Varga.
Du côté de l'offre par ailleurs, "on craint de plus en plus que la production et les exportations de pétrole russe aient été terriblement sous-estimées", relève-t-il.
Les prix pétroliers avaient notamment été soutenus vendredi par "l'excellent rapport sur l'emploi aux États-Unis", affirment les analystes d'Energi Danmark.
Ce rapport "semble avoir suscité l'espoir que le monde ne se dirige pas, après tout, vers une nouvelle récession", et donc une destruction de la demande de brut, poursuivent-ils.
Jusque-là, la seconde moitié du mois d'avril et les premiers jours du mois de mai avaient été dominés par de fortes pertes pour les cours du pétrole en raison des craintes de récession.