Le pétrole grimpe avec le risque d'escalade au Moyen-Orient et les stocks américains
Les cours du pétrole se sont fortement tendus mercredi, face à une baisse des réserves américaines de brut et une recrudescence des tensions après des frappes meurtrières visant le chef du Hamas, imputées à Israël.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, dont mercredi était le dernier jour de cotation, a grimpé de 2,65% repassant au-dessus de la barre des 80 dollars à 80,72 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, s'est envolé de 4,25% à 77,91 dollars.
Après avoir fléchi depuis plusieurs jours en raison des perspectives moroses de la croissance économique en Chine, les cours ont commencé à rebondir nettement en début de séance à cause des tensions géopolitiques croissantes au Proche-Orient.
Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a été tué dans une frappe mercredi à Téhéran, en Iran. Le mouvement palestinien accuse Israël, pays contre lequel il est en guerre à Gaza, et jure de riposter à cet "assassinat".
Quelques heures plus tôt, un chef militaire du Hezbollah a été "éliminé", selon l'armée israélienne dans une frappe menée par ses forces aériennes, mardi soir au Liban, dans la banlieue sud de Beyrouth. Israël affirme qu'il s'agissait du "commandant responsable" du récent tir meurtrier sur le Golan.
Le Hezbollah a confirmé que "le grand commandant Fouad Chokr se trouvait dans l'immeuble" visé par cette frappe.
Ces évènements font craindre une intensification et une extension du conflit. En conséquence, ils accroissent le "risque géopolitique pour les marchés", a souligné John Evans, analyste chez PVM Energy.
Les cours du pétrole ont accéléré leur hausse après l'annonce mercredi d'une nouvelle réduction des stocks hebdomadaires américains de brut.
Ces réserves ont fondu de 3,4 millions de barils lors de la semaine achevée le 26 juillet, soit bien plus que les 1,10 million de barils attendus par les analystes, d'après un consensus établi par l'agence Bloomberg.
C'est la cinquième contraction consécutive des stocks américains, qui comptaient en fin de semaine dernière 433 millions de barils, environ 4% en dessous de leur moyenne des cinq dernière années.