Le pétrole hésite, le marché attend les prolongations des coupes de membres de l'Opep+
Les prix du brut hésitaient lundi entre hausse et baisse, le marché se tenant à l'affut de potentielles annonces de l'Arabie saoudite et de la Russie sur des prolongations de leurs réductions de production et d'exportation de pétrole.
Vers 10H45 GMT (12H45 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,19% à 88,72 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,16% à 85,69 dollars.
Le marché attend que "l'Arabie Saoudite annonce la prolongation à octobre de sa réduction volontaire de production d'un million de barils par jour et que la Russie annonce conjointement le maintien des restrictions de ses exportations de pétrole", commentent les analystes de DNB.
Le leader de facto de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+), l'Arabie saoudite, avait initié cette réduction volontaire de production en juillet, prolongée pour le moment jusqu'en septembre. La Russie s'était jointe au mouvement, en réduisant également ses volumes d'exportation jusqu'en septembre.
La semaine dernière, le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak a assuré que les membres de l'alliance et la Russie étaient tombés d'accord sur de nouvelles réductions de production, précisant que les "principaux paramètres" seraient annoncés dans la semaine.
"Les réductions de l'Opep+, la baisse des exportations de pétrole, la croissance soutenue de la demande de pétrole dans un contexte d'inquiétudes économiques et la baisse des stocks ont poussé les prix du pétrole à la hausse" ces derniers jours, expliquent les analystes de DNB.
Le Brent a touché vendredi son plus haut prix depuis janvier, et le WTI a culminé lundi à son prix le plus élevé depuis novembre.
Les niveaux de production et d'exportation des pays de l'Opep+ sont d'autant plus importants pour les prix à mesure que la production américaine de pétrole de schiste ralentit, notent les analystes de SEB, leur laissant plus de parts de marché malgré les réductions actuelles.