Le pétrole monte légèrement, poussé par la politique de relance chinoise
Les cours du pétrole montent légèrement mardi, entraînés par la politique de relance de la Chine et attentifs à l'évolution de la guerre au Proche-Orient.
Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prenait 0,70% à 74,81 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagnait 0,79%, à 71,12 dollars.
En Chine, premier importateur mondial de pétrole, "les premiers effets des mesures de relance récemment annoncées sont déjà visibles", a expliqué Volkmar Baur, analyste chez Commerzbank.
En outre, Pékin a annoncé mardi que le taux de chômage des 16-24 ans avait légèrement baissé en septembre dans le pays, un chiffre particulièrement scruté au moment où il s'efforce de relancer son économie en perte de vitesse.
Ce taux, qui ne comprend pas les lycéens et étudiants, s'est établi à 17,6%, encore élevé mais moins qu'en août (18,8%), où il avait atteint son plus haut niveau depuis début 2024, a indiqué le Bureau national des statistiques (BNS) chinois.
"Les inquiétudes demeurent quant à la faiblesse de la demande en Chine", selon John Plassard, spécialiste en investissement de Mirabaud, qui souligne aussi que la baisse lundi de deux taux d'intérêts de référence rassure le marché sur la volonté des autorités chinoises à relancer l'économie.
En parallèle, le marché demeure attentif à la situation au Proche-Orient, où "l'intensification du conflit entre Israël et le Hezbollah, et les voeux de représailles d'Israël contre l'Iran, ont accru les risques géopolitiques", rappelle l'analyste.
"Les États-Unis poussent à un cessez-le-feu pré-électoral dans les conflits du Liban et de Gaza", indiquent les analystes de DNB.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, est arrivé mardi en Israël pour avancer vers un cessez-le-feu à Gaza et contenir l'escalade militaire dans la région.
Mais à deux semaines de l'élection présidentielle américaine, la Maison-Blanche a souligné ne pas être en mesure de dire si "les négociations vont reprendre" en vue d'une trêve à Gaza.
"Les expériences passées suggèrent cependant que ses efforts pourraient s'avérer, une nouvelle fois hélas, une mission impossible", estime Tamas Varga, analyste chez PVM, ce qui explique une chute limitée des prix sur les marchés.
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