Le pétrole monte, poussé par le resserrement de l'offre mondiale
Les cours du pétrole montaient mardi, le resserrement de l'offre mondiale de pétrole contribuant à compenser les inquiétudes sur la demande, même si les investisseurs restant prudents avant la publication des chiffres sur l'inflation aux Etats-Unis.
Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, prenait 0,84% à 91,40 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, gagnait 0,96% à 88,13 dollars.
Les deux références mondiales du brut évoluent à des niveaux proches de leurs sommets depuis novembre.
Le resserrement de l'offre mondiale compense pour l'instant largement les inquiétudes quant à la demande, affirme John Plassard, analyste chez Mirabaud.
L'offre devrait en effet continuer "d'être restreinte jusqu'à la fin de l'année, au moins à la suite de l'annonce récente de l'Arabie saoudite et de la Russie", rappelle Craig Erlam, analyste chez Oanda, ce qui maintient les prix à un haut niveau.
La semaine dernière, les deux poids lourds de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés (Opep+) ont en effet annoncé la prolongation de leurs coupes de production et d'exportations de brut jusqu'à la fin de l'année.
Au total, ces réductions volontaires de l'offre atteignent 1,3 million de barils par jour.
Pour John Evans, analyste de PVM Energy, "le succès de la stratégie de l'Arabie saoudite et de la Russie consistant à +maintenir le brut sous pression+ s'explique en grande partie par le fait que certains pays ne parviennent pas à exploiter leur potentiel de production pétrolière".
Certains pays membres de l'Opep+ comme le Nigeria peinent régulièrement à atteindre leur quota de production fixé par l'alliance.
Les investisseurs adoptent cependant "une approche prudente à l'approche de données clés sur l'inflation aux Etats-Unis", qui sont attendues mercredi, commente John Plassard.
Elles "pourraient influencer les décisions de politique monétaire de la Réserve fédérale" (Fed), poursuit-il.
Une nouvelle hausse de taux pourrait peser sur la croissance des Etats-Unis et ainsi sur la demande du pays, plus grand consommateur de pétrole au monde.