Le pétrole monte, poussé par le risque d'escalade au Moyen-Orient et la relance chinoise
Les cours du pétrole montent mardi grâce à la politique de relance de la Chine tandis que les acteurs du marché restent attentifs à l'évolution de la guerre au Proche-Orient.
Vers 15H50 GMT (17H50 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prend 2,29% à 75,99 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, dont c'est le dernier jour de cotation, gagne 2,61%, à 72,36 dollars.
En Chine, premier importateur mondial de pétrole, "les premiers effets des mesures de relance récemment annoncées sont déjà visibles", a expliqué Volkmar Baur, analyste chez Commerzbank.
En outre, Pékin a annoncé mardi que le taux de chômage des 16-24 ans avait légèrement baissé en septembre dans le pays. Il s'agit d'un chiffre particulièrement scruté au moment où la Chine s'efforce de relancer son activité économique en perte de vitesse.
Ce taux, qui ne comprend pas les lycéens et étudiants, s'est établi à 17,6%, contre 18,8% en août, où il avait atteint son plus haut niveau depuis début 2024, a indiqué le Bureau national des statistiques (BNS) chinois.
"Les inquiétudes demeurent quant à la faiblesse de la demande en Chine", selon John Plassard de Mirabaud, qui souligne aussi que la baisse lundi de deux taux d'intérêt de référence rassure le marché sur la volonté des autorités chinoises à relancer l'activité.
En parallèle, le marché demeure attentif à la situation au Proche-Orient, où "l'intensification du conflit entre Israël et le Hezbollah, et les voeux de représailles d'Israël contre l'Iran, ont accru les risques géopolitiques", rappelle l'analyste.
Le marché pétrolier s'attend en effet à une riposte israélienne à l'attaque des missiles du 1er octobre menée par l'Iran, avec "un changement du sentiment vis à vis du risque" par rapport à la semaine passée, selon Giovanni Stauvono, analyste chez UBS.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, qui a rencontré mardi le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, a appelé ce dernier à "tirer parti" de la mort du chef du Hamas Yahya Sinouar pour parvenir à un accord de cessez-le-feu dans la bande de Gaza, selon le département d'Etat.
"Les expériences passées suggèrent cependant que ses efforts pourraient s'avérer, une nouvelle fois hélas, une mission impossible", estime Tamas Varga, analyste chez PVM, ce qui explique une chute limitée des prix sur les marchés.
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