Le pétrole progresse, entre craintes géopolitiques et présidentielle américaine
Les cours du pétrole ont avancé vendredi, entraînés par les risques d'escalades au Moyen-Orient, sur fond d'incertitudes liées à l'élection présidentielle américaine.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, a pris 2,25%, à 76,05 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a gagné 2,27%, à 71,78 dollars.
"Le marché est train de rebondir en partie à cause des inquiétudes concernant ce qu'il va se passer pendant le week-end" au Moyen-Orient, a commenté auprès de l'AFP Phil Flynn, de Price Futures Group.
Les autorités du Hamas ont accusé vendredi l'armée israélienne d'avoir pris d'assaut le dernier hôpital en service du nord de la bande de Gaza et d'avoir mené des frappes sur le territoire palestinien, tuant au total au moins 32 personnes.
Selon la Défense civile, des drones israéliens ont tué au moins 12 personnes attendant de l'aide humanitaire à l'ouest de Gaza-ville, où ont afflué des dizaines de milliers d'habitants fuyant les combats plus au nord.
Le nord de la bande de Gaza vit ses "heures les plus sombres", a affirmé vendredi le Haut-commissaire aux droits de l'homme de l'ONU, avertissant que les actions d'Israël pourraient s'apparenter à "des atrocités criminelles" et risquaient de mener la population à la "famine".
Deux personnes ont été tuées par l'explosion d'une roquette dans une ville arabe du nord d'Israël, a annoncé l'hôpital où les victimes sont mortes, l'armée israélienne rapportant elle des tirs de dizaines de "projectiles" sur cette région depuis le Liban par le Hezbollah.
Ces événements font craindre une riposte de l'Etat hébreu contre Téheran, suite à l'attaque des missiles de l'Iran menée le 1er octobre, et de potentielles conséquences sur l'approvisionnement en pétrole iranien.
L'Iran, qui fait partie des dix plus grands producteurs d'or noir au monde, a fourni 3,4 millions de barils par jour en août selon l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
Parallèlement, les cours de l'or noir sont poussés par la proximité du scrutin présidentiel américain, et par les incertitudes qui l'entourent, selon les analystes.
"Le marché ne sait pas s'il va continuer sur la même lancée ou s'il va être frappé par une nouvelle série de réglementations", a noté M Flynn, ce qui cause "beaucoup de nervosité".