Le pétrole reste bas, plombé par la faible demande mondiale
Les cours du pétrole restent bas mercredi, le marché étant préoccupé par la faiblesse de la demande mondiale et écartant le risque d'une escalade majeure du conflit entre Israël et l'Iran.
Vers 09H30 GMT (11H30 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, prend 0,19% à 74,39 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en novembre, s'apprécie de 0,23% à 70,44 dollars.
La crainte d'un risque imminent sur l'offre de pétrole est remplacée par "un pragmatisme froid et calculé", explique Tamas Varga, analyste chez PVM.
Mardi, les cours de l'or noir ont plongé après la publication d'une information du Washington Post selon laquelle Israël viserait des cibles militaires iraniennes, et non les infrastructures énergétiques, en guise de riposte à l'attaque des missiles du 1er octobre menée par Téhéran à l'encontre de l'Etat hébreu.
Après l'attaque, le Brent avait franchi la barre symbolique des 80 dollars.
Cependant, pour Stephen Innes, analyste chez SPI Asset Management, "d'autres inquiétudes" que la perte de la prime de risque liée aux tensions au Moyen-Orient guettent ceux qui souhaitent une hausse du prix du pétrole.
L'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que la croissance de la demande de pétrole ralentira fortement en 2025 pour atteindre seulement 1 million de barils par jour, soit la moitié du taux de croissance observé en 2023.
L'AIE s'attend aussi à ce que l'augmentation de production, aux Etats-Unis, Brésil, Guyana et Canada, donc hors Opep (Organisation des pays exportateurs de pétrole), soit supérieure de 500.000 barils par jour à celle de la demande mondiale.
"Les difficultés de la Chine et la détérioration des perspectives de la demande mondiale sont les principaux facteurs d'une chute potentiellement plus importante" du cours du brut, indique Ipek Ozkardeskaya, analyste chez Swissquote.