Le pétrole se stabilise, prudence avant une semaine riche en données
Les prix du pétrole, qui ont baissé légèrement lundi en première partie de séance, se sont stabilisés, les investisseurs se montrant prudents avant une semaine riche en rapports sur le marché et décisions de politique monétaire.
Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en février, a grappillé 0,25% à 76,03 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en janvier, a grignoté 0,12% à 71,32 dollars.
"Le marché s'est stabilisé même s'il n'est pas tout à fait convaincu que le pire soit passé", a résumé Phil Flynn, analyste de Price Future Group, après la chute des cours des deux dernières semaines.
"De plus, on attend beaucoup de nouvelles cette semaine avec la décision de politique monétaire de la Fed et avant cela, la publication de l'inflation CPI et des prix à la production" américains, a-t-il souligné.
"Nous allons en avoir pour notre argent, toutes ces données ont la capacité de faire bouger le pétrole, mais aussi le dollar et le marché boursier", a-t-il promis.
La banque centrale américaine (Fed) indiquera mercredi si, comme attendu, elle laisse ses taux inchangés, mais avant cela, l'indice CPI d'inflation sera guetté mardi. Les analystes misent sur des prix stagnant sur le mois.
Parallèlement, le marché est "encore préoccupé par la demande chinoise et par le fait de savoir si l'Opep+ va mener à bien les nouvelles coupes de production", a signalé M. Flynn.
Malgré la prolongation de ces réductions de production jusqu'en mars 2024, et l'amputation de 900.000 barils supplémentaires par d'autres membres du groupe Opep+ (l'Opep et ses alliés), les investisseurs se montrent toujours sceptiques.
La semaine s'avère aussi chargée en données sur le marché, les investisseurs attendant la publication des rapports mensuels de l'Opep et également de l'Agence internationale de l'énergie (AIE).
"Il sera intéressant de voir si l'Opep continue d'insister sur le fait que le marché du pétrole est en situation de sous-approvisionnement dans son rapport mensuel", notent les analystes de DNB.
"Il est assez paradoxal que l'Opep accepte de réduire davantage son offre, alors que (le dernier) rapport du groupe sur le marché pétrolier montre une offre insuffisante de 2,7 millions de barils par jour pour le quatrième trimestre et de 1,7 million de barils par jour pour 2024", font-ils valoir.