Le pétrole stable, le rebond provoqué par la baisse des stocks perd de son élan

29/06/2023
AFP

Les prix du pétrole se stabilisaient jeudi, la remontée provoquée la veille par une baisse des réserves commerciales s'estompant déjà en raison du pessimisme des investisseurs sur la santé de l'économie mondiale, et par ricochet sur la demande d'or noir.

Vers 10H10 GMT (12H10 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en août, cédait 0,14% à 73,93 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, baissait de 0,07% à 69,51 dollars.

Après le rebond de mercredi, "le marché est moins vigoureux vu les commentaires déterminés de la Fed", commentent les analystes de ING.

Le patron de la Réserve fédérale américaine (Fed) Jerome Powell a assuré que, malgré des taux inchangés en juin, la banque centrale pourrait encore les relever lors de deux réunions consécutives pour lutter contre l'inflation.

Des taux plus élevés pèsent sur le pouvoir d'emprunt des entreprises comme des particuliers, et donc sur l'activité économique, faisant au total reculer la demande de pétrole.

La veille, les cours avaient pourtant bondi dans le sillage des données sur les réserves de brut des Etats-Unis, qui ont fortement reculé sur une semaine, de 9,6 millions de barils selon les chiffres de l'Agence américaine d'information sur l'énergie (EIA).

"La baisse plus marquée que prévu des stocks de brut est notable car elle va dans le sens de ceux qui pensent que le marché du pétrole va souffrir d'un déficit de l'offre au deuxième semestre", explique Vivek Dhar, analyste chez CBA.

"Les doutes macroéconomiques pèsent sur les cours récemment, mais les conséquences pour la demande devraient être moindres que les perturbations de l'offre", notamment en raison des efforts de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) pour limiter volontairement ses extractions, détaille-t-il.