Le pétrole termine en petite hausse

06/08/2024
AFP

Les cours du pétrole ont conclu légèrement dans le vert mardi, la publication d'un indicateur américain positif rassurant un peu les investisseurs quant à la santé économique américaine et donc la demande, sur fond de risque géopolitique toujours présent.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, a pris 0,23% à 76,48 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, a progressé de 0,35% à 73,20 dollars.

Les cours sont repartis en petite hausse avec la publication lundi d'un indicateur sur l'activité dans les services aux Etats-Unis, qui a rebondi au mois de juillet, faisant même légèrement mieux que les marchés ne le prévoyaient après avoir été en repli le mois précédent.

Cet indice ISM a rassuré les investisseurs, qui redoutaient une entrée des Etats-Unis en récession après la publication vendredi d'un rapport sur l'emploi pour juillet faisant état d'un refroidissement du marché du travail américain plus important qu'anticipé.

Mais "il ne s'agit pas d'un rebond très important" des prix, a tempéré Bjarne Schieldrop, analyste chez Seb, rappelant que la veille, les deux références mondiales du brut avaient touché leur plus bas prix depuis environ six mois.

"La grande question est de savoir si nous nous dirigeons vers une récession ou non", en particulier aux Etats-Unis, a-t-il expliqué.

Pour Michael Pearce d'Oxford Economics "les craintes quant à la santé de l'économie ont escaladé rapidement ces derniers jours mais les marchés ont surréagi à ce qui est un ralentissement progressif" aux Etats-Unis.

Du côté de la Chine, le premier importateur mondial de brut, "la demande de pétrole a été faible cette année et si les États-Unis entraient maintenant en récession", les prix du pétrole baisseraient significativement, a encore estimé M. Schieldrop.

John Evans, analyste chez PVM Energy, a également relevé que le risque géopolitique était toujours présent.

Lundi, des roquettes ont été lancées contre une base en Irak accueillant des troupes américaines, faisant des blessés, selon un porte-parole de la Défense américaine.

Cette dernière attaque survient dans un contexte de craintes grandissantes d'une attaque de l'Iran et de ses alliés contre Israël et de conflagration régionale élargie, après les assassinats récents de hauts responsables du mouvement islamiste palestinien Hamas et du Hezbollah libanais, attribués à ou revendiqués par Israël.

Le chef du Hezbollah libanais Hassan Nasrallah a affirmé mardi que le mouvement islamiste libanais, allié de Téhéran, et l'Iran étaient "obligés de riposter" contre Israël après les assassinats du chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, et du chef militaire du Hezbollah, Fouad Chokr.

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