Le pétrole vacille, appels de la communauté internationale à la désescalade au Proche-Orient
Les cours du pétrole trébuchent jeudi, après être montés dans la matinée, retenus par les efforts diplomatiques pour une désescalade au Proche-Orient.
Vers 15H25 GMT (17H25 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en décembre, perdait 0,92%, à 74,38 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, baissait de 0,77%, à 70,12 dollars.
Les tensions au Moyen-Orient rendent "le marché pétrolier extrêmement nerveux", explique à l'AFP Ole Hvalbye, analyste chez SEB.
La moindre déclaration d'un responsable politique pouvant faire bouger les cours selon l'analyste.
Le secrétaire d'Etat américain, Antony Blinken, a indiqué jeudi qu'il s'attendait à ce que les négociateurs se réunissent dans les prochains jours pour tenter de parvenir à une trêve à Gaza, en appelant une nouvelle fois Israël et le Hamas à conclure un accord.
Dans le même temps, Emmanuel Macron a exhorté à faire cesser "au plus vite" les hostilités au Liban, lors de la conférence pour le Liban initiée par le président français jeudi, qui a permis de récolter un milliard de dollars pour les Libanais et son armée, à défaut d'avancées sur le volet diplomatique.
Les combats se sont poursuivis jeudi: Israël a visé des dépôts d'armes du Hezbollah tandis que le mouvement islamiste a revendiqué des tirs de roquettes vers le nord d'Israël et fait état de combats "à bout portant" dans le sud du Liban.
Le Moyen-Orient est "au bord d'une guerre totale", avait averti plus tôt dans la journée le président russe Vladimir Poutine.
Ole Hvalbye précise qu'il n'y a "pas eu de nouvelle importante" concernant l'offre et la demande, et que cela traduit "la difficulté d'estimer le risque géopolitique".
Dans son dernier rapport publié la semaine dernière, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) prévoit que la croissance de la demande de pétrole ralentira fortement en 2025, tout en s'attendant à une augmentation de la production.
Cette situation plombe les cours de l'or noir, même s'il serait "imprudent d'ignorer les développements" au Moyen-Orient où une riposte israélienne à l'attaque iranienne des missiles, le 1er octobre, est toujours attendue, indique Tamas Varga, analyste chez PVM.
En outre, les informations faisant état de la présence de troupes nord-coréennes en Russie en vue d'un éventuel déploiement en Ukraine sont "troublantes et ajoutent à l'incertitude sur des perturbations d'approvisionnement de pétrole potentielles liées à la guerre", a relevé Tamas Varga.
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