Tensions au Proche-Orient et annonces de Pékin stimulent le pétrole
Les cours du pétrole se redressent mardi, un regain insufflé par les mesures de soutien à l'économie annoncées en Chine et l'incertitude sur une éventuelle implication de l'Iran après l'attaque d'Israël sur le territoire libanais.
Vers 09H35 GMT (11H35 à Paris), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, montait de 2,34% à 75,63 dollars.
Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, gagnait 2,52% à 72,14 dollars.
Les cours du brut sont portés par les mesures de soutien à la consommation et à l'immobilier annoncées par la banque centrale chinoise dans l'espoir de revigorer l'activité du pays. Des annonces sans précédent depuis la sortie de la crise sanitaire du Covid-19.
Plus d'un an et demi après la levée des restrictions sanitaires qui pénalisaient son économie, la Chine reste engluée dans une crise immobilière, qui s'ajoute à un chômage des jeunes élevé et une faible consommation des ménages.
Or, le géant asiatique demeure le premier pays importateur de pétrole et la santé de son économie influe sur les prix du brut.
Sans avoir le potentiel d'"enflammer les prix des matières premières", les mesures de la banque centrale chinoise (PBoC) "visent à porter l'économie" du pays "vers son objectif de croissance de 5%", selon Bjarne Schieldrop, analyste chez SEB.
La décision la semaine dernière de la Réserve fédérale (Fed) américaine d'abaisser ses taux, ce qui pèse sur le dollar, continue d'avoir des répercussions sur le cours du pétrole, a relevé Tamas Varga, analyste de PVM Energy.
Les prix sont aussi soutenus par les tensions géopolitiques au Proche-Orient, a noté l'analyste.
Israël a mené des bombardements meurtriers qui ont fait près de 500 morts lundi au Liban, visant le mouvement islamiste Hezbollah, et annoncé mardi de nouvelles frappes contre ses infrastructures et ses armements.
Le président iranien Massoud Pezeshkian a affirmé mardi que le Hezbollah, son allié, ne pouvait "pas rester seul" face à Israël.
Près d'un an après le début de la guerre à Gaza, la Russie a dit craindre une "déstabilisation complète" du Proche-Orient en raison de l'escalade militaire en cours.
lul/zap/er