USA: hausse surprise des stocks de pétrole brut (+1,2 million de barils)
Les réserves commerciales de pétrole brut aux Etats-Unis ont augmenté de 1,2 million de barils durant la semaine achevée le 26 janvier, selon des chiffres publiés mercredi par l'agence américaine d'information sur l'énergie (EIA), un mouvement qui a pris de cours le marché.
Les analystes tablaient sur une contraction de 1,1 million de ces stocks, d'après un consensus établi par l'agence Bloomberg, à la suite d'une baisse massive de 9,2 millions de barils durant la période précédente.
La publication de mercredi a pesé sur les cours du brut, qui évoluaient déjà dans le rouge mais qui ont nettement décroché.
Vers 16H00 GMT, le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mars reculait de 2,21%, à 76,10 dollars.
Cette hausse inattendue des stocks provient notamment de la faible activité des raffineries américaines, dont le taux d'utilisation est tombé à 82,9%, contre 85,5% pour la semaine clôturée le 19 janvier, au plus bas depuis un an.
Le passage d'un front froid, qui a balayé les Etats-Unis mi-janvier, a perturbé une partie de l'extraction et du transport de brut, en particulier dans le Dakota du Nord, troisième plus important producteur du pays.
La dernière chute d'activité comparable des raffineries, fin décembre 2022, était déjà due à une tempête hivernale, Elliott, qui avait chamboulé l'industrie pétrolière.
Alors que le raffinage ralentissait, la production, elle, a retrouvé un niveau proche de son rythme de croisière, après un décrochage, lui aussi consécutif à l'épisode climatique.
Les Etats-Unis ont pompé 13 millions de barils par jour durant la semaine considérée, contre 12,3 millions seulement précédemment.
Par ailleurs, les exportations de brut ont de nouveau fléchi (-12%), privant ainsi l'or noir américain d'une partie de ses débouchés et favorisant la croissance des stocks.
Les livraisons de produits raffinés au marché américain ont rebondi (+2,8% sur une semaine), tirées par l'essence (+3,3%) et le propane (+26,4%), qui a bénéficié de besoins accrus en chauffage.
Ce sursaut de la demande a permis aux stocks d'essence de ne progresser que de 1,1 million de barils, alors que les analystes tablaient sur 2 millions.
